La très bonne réputation du lycée hôtelier de Nice (Lycée d’Application Paul Augier) a rendu difficile l’organisation de cette sortie. Il a fallu trouver un jour où une salle de restaurant assez grande serait disponible pour accueillir 44 convives en dehors des week-end et des vacances scolaires. Nous nous sommes finalement retrouvés pour déjeuner dans la salle « Les galets », l’un des trois restaurants avec vue panoramique sur les nouvelles constructions de l’Arénas.
Nous fut d’abord servie une « assiette traiteur » (jeunes pousses de salade et trévise , tranches de cervelas, croûtons grillés, pistaches et œuf mollet), puis un pavé de bœuf avec des pommes de terre boulangères et des profiterolles en dessert. Les vins et les cafés étaient offerts par l’Amicale.
Le service était assuré par les élèves du lycée en uniforme (chemise à petits carreaux sous gilet et pantalon noir), sous la surveillance de leur professeur et du sommelier.
Après le repas, ceux qui le souhaitaient se sont dirigés vers le Musée des Arts Asiatiques mitoyen du Parc Phoenix qui, en plus de ses collections permanentes présentait pour quelques jours encore 126 estampes du grand maître japonais Katsushika HOKUSAI (1760 – 1849) : des paysages, dont les 36 vues du Mont Fuji, des scènes de voyages, le Tokaido, une série sur les ponts, une autre sur les cascades et la plus célèbre « sous la vague au large de Kanagawa » plus communément appelée « la grande vague ».
Toutes ces œuvres de petite dimension (environ 25 sur 37 cm) sont d’une extrême minutie et présentent une très grande quantité de détails souvent drôles qui nous en apprennent beaucoup sur la vie dans le Japon de l’époque. Ces œuvres ont eu beaucoup de succès en France dans la seconde moitié du 19ème siècle et ont inspiré des peintres tels que Monet (série de la cathédrale de Rouen et les Nympheas) ou Cézanne (Série de la Sainte-Victoire) entre autres.
A l’étage du musée, une exposition de photos de Nicolas BOYER « 24 vues sans le Mont Fuji « qui joue sur les archétypes dans l’inconscient collectif occidental sur le Japon, les villes modernes servant de paysage, de toiles de fond à des scènes burlesques ou inquiétantes, anachroniques.
La journée passée dans ce quartier où LCL a longtemps eu des bureaux nous laissera un excellent souvenir, un peu teinté de nostalgie pour ceux qui y ont travaillé.
Mireille Marcel